En avant vers l'abandon définitif du projet !
La préparation de notre événement de l'été se situe dans une phase charnière, où nous avons marqué des points en terme de retard des travaux, sans avoir arraché l'abandon définitif, objectif fédérateur de notre lutte.
Nous avons tenu ! Tenu sur nos trois piliers !
Tenu sur la zone !
Après le séisme de l'automne 2012, et son opération César, nous avons préservé collectivement le territoire de la Zad, paysans résistants depuis longtemps installés, habitants récents, citoyens-soutiens très présents. La vie a pu continuer et des projets agricoles pérennes ont pris forme, grâce à Sème ta ZAD et au COPAIN sur la ferme de Bellevue et sur les terres menacées. Des travaux variés sur le terrain notamment avec les Naturalistes en lutte ont encore enrichi notre expertise collective et mis sérieusement à mal les propositions de « compensation » d'AGO-Vinci. Des liens se sont noués, la Zad est plus peuplée, mieux cultivée au printemps 2014 qu'elle ne l'a jamais été. La manifestation du 22 février a montré l'énormité du soutien, tant paysan que populaire, à la défense du territoire menacé. La mobilisation éclair pour Saint Jean du Tertre a sauvé la ferme et donné des garanties pour l’avenir !
Tenu sur le plan politique !
Si les porteurs régionaux (CR, CG, Nantes métropole...) n'ont pas été ébranlés sur leurs (mauvaises) bases, les instances politiques nationales ne peuvent plus ignorer ce dossier. Un accord politique capital a été arraché au PS, au prix d'une grève de la faim de 28 jours, en mai 2012 ; il stipulait qu’il ne pouvait y avoir d’expulsions tant que certains recours n’étaient pas menés à leur terme.
Faute peut-être d'autres choix, Jean-Marc Ayrault, encore premier ministre, a acté en février que le début des travaux attendrait le rendu de tous les recours déposés. Cette position a été confirmée par les accords de deuxième tour entre le PS et EELV lors des élections municipales de mars à Nantes et Rennes. Enfin elle a été reprise par Ségolène Royal, nouveau ministre de l'environnement. La volonté politique affichée de respecter le déroulement des procédures juridiques en cours est un premier pas. Nous attendons donc fermement et sereinement, en ne lâchant rien sur le terrain, que tous les recours, notamment ceux concernant la Loi sur l’Eau et l’autorisation de destruction d’espèces protégées, soient apurés aux niveaux national et européen.
S'ils ne peuvent en eux-mêmes représenter la victoire définitive, les retards annoncés sont néanmoins très positifs, tant il devient de plus en plus éclatant, au fur et à mesure que le temps passe, que ce projet est d'un autre âge, périmé jusqu'à l'absurde au vu des actuelles connaissances et législations !
Mais c'est l'abandon pur et simple du projet qu'il nous faut obtenir ! Celui qui permettra que les paysans et habitants vivant sur la zone puissent se projeter enfin dans l'avenir et y fassent émerger de nouveaux projets durables ; celui qui permettra l’optimisation de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique si elle s’avérait un jour nécessaire !
Cet abandon confortera la détermination et l'espoir de tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, dévoreurs de terres, de biodiversité, de ressources aquatiques ou fossiles, de subventions publiques !
Le rassemblement des 5 et 6 juillet sur les terres de Bellevue à Notre Dame des Landes sera précédé par des évènements et des caravanes de convergence partant de plusieurs lieux de luttes emblématiques partout en France. Soyons nombreux à les accompagner !
En 2012, nous avons dit « La lutte, c'est maintenant ! »
En 2013, « toujours présents, toujours résistants, plus légitimes que jamais ! Enterrons le projet ! »
En 2014, osons dire : « l'abandon, c'est maintenant ! »
Maintenant qu'il faut l'arracher ! La victoire définitive est à la portée de nos efforts !
Réussissons lors du rassemblement - convergences 2014 une nouvelle mobilisation exceptionnelle !
Coordination des opposants au projet de Notre Dame des Landes : 50 groupes (associations, syndicats et mouvements politiques)
Notre Dame des Landes - 28 avril 2014