Nous femmes de la Marche Mondiale des Femmesnous nous levons une fois de plus pour dénoncer les violences envers les femmes qui restent l’infraction aux droits humains la plus fondamentale et la plus
répandue.
Nous voulons cette année particulièrement dénoncer la marchandisation du corps et la marchandisation de la sexualité des femmes, l’impunité des agresseurs.
Ces marchandisations font que les femmes sont considérées et traitées comme des choses, des objets que l’on peut vendre ou acheter. Les publicités sexistes, la pornographie, la prostitution, la traite des femmes en sont des exemples manifestes.
Dans la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité, nous, militantes de la Marche Mondiale des Femmes, voulons construire un monde où " tous les êtres humains vivent libres de toute violence ; où aucun être humain n’appartient à un autre ; où aucune personne ne peut être tenu en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d´exploitation sexuelle. "
Pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous sommes mobilisées pour réaffirmer les valeurs de la Charte : la liberté, la paix, la justice, la solidarité et l’égalité.
Nous condamnons toutes les violences faites aux femmes, un phénomène mondial qui se retrouve dans la rue jusqu’au palais de justice en faisant de nombreux détours par l’entreprise, la maison... Nous dénonçons le verdict du procès de Créteil à l’encontre de Nina et Aurélie victimes de viols collectifs pour ne prendre que cet exemple qui crève l’actualité.
Nous condamnons les politiques d’austérité et les réponses néolibérales et conservatrices à la crise qui creusent encore les inégalités en Europe et mettent à mal les droits des femmes si durement acquis. Nous femmes de la marche nous levons contre la dette illégitime et sexiste et les mesures d’austérité imposées en son nom.
Nous condamnons la mondialisation capitaliste néolibéralequi s’appuie sur la division sexuelle du travail pour créer des inégalités supplémentaires entre les hommes et les femmes, terreau plus que favorable à l’accroissement des violences.
Nous condamnons le patriarcat, ce système plusieurs fois millénaire d’inégalités, d’exploitation, de privilèges, de discriminations, de valeurs, de normes, basé sur l’idée qu’il existerait une infériorité naturelle des femmes en tant qu’êtres humains et sur la hiérarchisation des rôles assignés dans nos sociétés aux hommes et aux femmes. C’est ce système qui génère les violences.
Nous condamnons le machisme qui nie le droit à disposer de notre corps, et qui utilise la violence sexuelle pour restreindre nos désirs et l´exercice de nos droits. Le machisme réduit les femmes à des objets sexuels, condamne les lesbiennes, et promeut le sexisme, la prostitution, le trafic sexuel.
Nous faisons appel à notre responsabilité individuelle et collective de femmes et d’hommes, pour prendre position contre les violences sexistes partout où nous les rencontrons.
Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !
Tant qu’une femme sera victime de violences, nous marcherons!
Rassemblement le samedi 24 novembre à 17h à la gare de Valence pour une marche dans les rues du centre-ville.
Premiers signataires : Collectif contre-coups, les Caféministes, Femmes en marche, l’ASTI Valence, FSU 26, A gauche toute ! les alternatifs 07 - le MOC - NPA, les alternatifs 26,