Les plus optimistes des militant-e-s ne l'avaient pas
imaginé : ce sont près de 40 000 manifestant-e-s qui se sont retrouvés ce samedi sur le site de Notre Dame des Landes, avec une mention particulière à la Confédération Paysanne qui a mobilisé
près de 300 tracteurs.
La Préfecture qui avait osé annoncer "2 à 3000 manifestant-e-s" a dû corriger pour le chiffre tout aussi fantaisiste de 13 000 manifestants, tandis que les dirigeants socialistes se répandaient
dans la presse pour villipendier les opposants.
Cette participation massive, malgré une météo annoncée mauvaise (heureusement la pluie aura eu la bonne idée d'attendre la fin de soirée avant d'arriver), témoigne de l'écho croissant de la
mobilisation pour dire non à la destruction du bocage pour construire un aéroport aussi inutile qu'écologiquement et socialement désastreux. Et de l'indignation face à la répression brutale qui a
sévi pendant quatre semaines sur la ZAD.
L'objectif de la manifestation était d'aider à la reconstruction de la ZAD. Et ce sont des centaines de jeunes et moins jeunes qui ont construit un véritable village de la résistance à quelques
encablures de la Vacherit.
Les écologistes et la gauche rouge et verte étaient bien représentés au sein du long cortège qui a serpenté le bocage
pendant près de 4 heures, avec notamment José Bové, Jean Vincent Placé, François de Rugy pour Europe Ecologie les Verts, Jean-Luc Mélenchon, Françoise Verchère (PG), Myriam Martin (GA), Francis
Sitel (GU) dans un gros cortège du Front de Gauche qui intégrait nombre de militant-e-s et responsables communistes, NPA avec Christine Poupin et Olivier Besancenot, mais aussi Alternative
Libertaire, la FA, Breizhistance et même un bon groupe de militant-e-s UDB. Malgré les militant-e-s retenus par le congrès national, les Alternatifs étaient bien présents avec des militant-e-s de
Bretagne ... et du Gers et leurs deux banderoles "Notre Dame des Landes : culture de résistances" et, très appréciée des photographes, "Gardarem Notre Dame des Landes".
Au soir de cette manifestation, une chose est certaine : avec cette manifestation, le rapport des forces a largement évolué en faveur des opposants à Notre Dame des Landes. Et Notre Dame des
Landes est devenue un enjeu national majeur.
Article repris sur le site des Aternatifs de Loire-Atlantique