Démocratie dans les interprofessions agricoles

TOU(TE)S A LYON CE MARDI 19 OCTOBRE !

« L'action à Paris se termine. Suite à 37 jours d'occupation de la Maison du lait, dont 18 jours de grève de la faim, nous avons été expulsés ce jeudi 14 octobre. (voir la video : http://www.dailymotion.com/video/xf7j5k_grevistes-dela-faim-evacues-par-les_news)

Les grévistes ont été évacués à l'hôpital mais continuent leur grève de la faim.

Ce lundi 20 aura lieu une réunion au Ministère de l'Agriculture où va être discuté le futur des interprofessions.

L'objectif fixé n'est pas encore atteint, mais la position du Ministre de l'Agriculture est de plus en plus difficile à tenir. Un règne s'achève, celui du monolithisme syndical, de l'application de la loi du plus fort à tous les paysans, de la mainmise par le syndicat majoritaire sur l'argent de tous les paysans.

L’entrée de la Confédération paysanne dans les interprofessions est inéluctable. Elle ne pose plus question. Les soutiens sont immenses : les politiques, députés français et européens, sénateurs, conseillers régionaux et généraux, maires ruraux (dont 3 du Rhône sont montés à Paris), des personnalités et les « simples » citoyens, ont exprimé leur incompréhension totale de la position gouvernementale. Le ministère a empêché l'inscription de ce minimum démocratique dans la Loi de Modernisation Agricole en juin dernier, ce qui était pourtant le plus élémentaire devoir d’un Etat démocratique.

C'est médiatiquement que nous avons été assez mal repris. A part la presse agricole (dont la « France Agricole », qui nous a été très précieuse dans ce combat), peu de médias généraux ont suivi notre action.

La mobilisation rhodanienne a été bonne, même si ce n'était pas toujours facile de se libérer par tranches de 24 heures pour monter à Paris : nous sommes montés 5 fois à Paris avec en moyenne 5 paysans rhôdaniens.

Nous avons été expulsés de la Maison du lait mais le combat n'est pas terminé, c'est dans les régions qu'il faut rebondir : nous devons continuer à interpeller l'Etat à travers les DDAF, les Préfectures, avec le message : « tous cotisants, tous représentés, tous défendus ».

A nous maintenant de prendre le relais au niveau local de l'action parisienne en demandant au représentant de l'Etat de prendre clairement position :

• soit des interprofessions de droit privé avec des Cotisations Volontaires Facultatives

• soit des interprofessions pluralistes, ouvertes à tous, avec des Cotisations Obligatoires

Soyons nombreux ce mardi à exiger la démocratie et la transparence dans les interprofessions. Ne lâchons pas ce combat. Il en va de la survie de l'agriculture que nous défendons tous, avec des paysans nombreux répartis sur tout le territoire.

RDV à 14h ce mardi 19 octobre

sur la place au croisement des rues Garibaldi et rue Paul Bert, Lyon 3ème

(place avec des platanes, face au bâtiment du Grand Lyon, non loin de la Part-Dieu)

Contacts : Jérôme Barange : 06 78 89 57 99 – Jean Guinand : 06 66 20 26 67