Commissions féminisme et éducation des Alternatifs
le 22 septembre 2011
Les nouveaux programmes de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) en classe de 1ère L et ES représentent une avancée significative sur le thème
« féminin/masculin ».
Après avoir rappelé que la maîtrise de la procréation est un long combat – sans cesse remis en cause – ils incitent les enseignant-e-s à faire découvrir aux
élèves les bases biologiques et socio-culturelles qui régissent l’activité sexuelle chez les êtres humains. Il est ainsi possible d’appréhender la notion de genre selon lequel on est
socialement reconnu. Ce dernier est un concept scientifique, notamment utilisé par les chercheuses et chercheurs en sciences sociales".
L’offensive des chrétien-ne-s traditionalistes et de la droite remet en cause ce concept et veut nous plonger dans l’obscurantisme. Leur dernière cible : les
manuels scolaires. Ces mouvements cherchent à faire croire qu’il y a un déterminisme biologique qui fixe dès la naissance les rôles sociaux et les orientations sexuelles, une identité figée qui
scelle un rapport déséquilibré, voire inégalitaire entre fille et garçon, femme et homme. Selon eux, seul ce modèle social imposé devrait figurer dans les manuels.
La réalité est différente. Non seulement la biologie n’explique pas tout, mais la construction sociale, le conditionnement qu’elle implique sur notre mode de vie
et notre sexualité, notre construction psychique, personnelle, contribuent à faire de chacun-e ce qu’il ou elle devient.
Cette offensive utilise aussi des termes extrêmement violents et stigmatisant pour les féministes, les homosexuel-le-s, les bi, les trans ou les inter-sexes et
les désignent comme déviant-e-s.
En défendant la différence entre sexe biologique, genre et orientation sexuelle, les Alternatifs ne se sentent ni pédophiles ni zoophiles ! [1] Nous sommes toutes et tous concerné-e-s par ces attaques de "l’ordre moral", par la lutte contre les stéréotypes et par la construction d’une Ecole émancipatrice.