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LOGO[1]Communiqué du réseau rhône-alpin des collectifs opposés à l'exploitation des gaz et huiles de schiste

 

Mardi 17 janvier 2012, le gouvernement devrait annoncer la mise en place de la Commission de suivi des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures, prévue par la loi interdisant le recours à la fracturation hydraulique pour exploiter le gaz de schiste. Les collectifs s’alarment du signale donné par cette annonce dans le cadre d’un colloque où se pose la question : «  L’interdiction française : comment en sortir ? ».

LA LOI SUR UN PLATEAU

L’article 2 de la loi du 13 juillet 2011, que nous dénoncions déjà en juillet, prévoit une « porte de derrière » par laquelle les titulaires de permis s’engouffreront le moment venu. Cette commission devra émettre un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, réalisées « à seule fins de recherche scientifique sous contrôle public », prévues à l'article 4.
Le gouvernement donne un signal clair et partisan en décidant de faire cette annonce dans le cadre d’un colloque où seront présents les grands groupes pétroliers.
Nous restons donc convaincus que les industriels envisagent d’avoir recours à la technique de fracturation hydraulique puisque la loi, vidée de sa substance, leur apporte une « sortie » sur un plateau.

LE GOUVERNEMENT ET SON PRÉSIDENT EN MARCHE CONTRAIRE

Mardi 17 janvier 2012, sous le haut patronage de François Fillon et Eric Besson et en la présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, le Club Energie & Développement organise un colloque dont l’une des tables rondes a pour sujet « La France peut-elle se passer d’une ressource, les hydrocarbures de schiste ? L’interdiction française : comment en sortir ? » - http://clubendev.org

Pourtant, mardi 20 décembre 2011, le Président Sarkozy tentaient de rassurer la population en confirmant son opposition à l’exploitation des gaz de schiste lors de son déplacement aux Vans, en Ardèche.

Les Collectifs "Stop aux gaz et huile de schiste" ne peuvent qu’être révoltés par ce double langage.

LES COLLECTIFS DEMANDENT AU GOUVERNEMENT DE CLARIFIER SA POSITION

Les collectifs réaffirment leurs demandes :
·        la modification de la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique pour :
-    Retirer la notion dérogatoire de l’article 2
-    Interdire toutes les formes de  stimulation (fracturations, lavage au solvant, acidification, chauffage à la vapeur d’eau,…) en les définissant.
·        l'abrogation de tous les permis accordés en France
·        Interdire définitivement l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère (huiles lourdes, gaz de charbon, gaz de schiste, huiles de schiste) ainsi que des « tight-gas »
·        la refonte du Code Minier en y intégrant la participation des citoyens conformément à la loi constitutionnelle relative à la Charte de l'Environnement
·        l'abandon des programmes de recherche et d'exploitation des énergies fossiles en faveur de la recherche et du développement des énergies renouvelables
·        l'organisation d'un débat public et participatif sur l’avenir énergétique de la France

En France, selon les informations publiées par le Ministère de l’Ecologie du Développement durable des Transports et du Logement, plus de la moitié des demandes de permis de recherche « ciblant spécifiquement les gaz de roche mère » concerne le territoire rhônalpin.

RESEAU RHONALPIN DES COLLECTIFS OPPOSES A L’EXPLOITATION DES GAZ ET HUILES DE SCHISTE

Tag(s) : #Energie - Climat
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